Au Maroc, l’un des derniers greniers collectifs en activité fait la fierté des villageois d’Aït Kine

En bref

Bâti en pisé et en pierre, protégé par une muraille et une tour de guêt, l’« agadir » permet à 63 familles de conserver denrées et archives familiales.

Les greniers collectifs sont considérés comme des espaces sacrés et inviolables, régis par des droits coutumiers, protégeant les récoltes en cas de sécheresse mais aussi d’attaques, confirme l’archéologue Naïma Keddane, spécialiste de ces édifices de l’Anti-Atlas, une chaîne de montagnes dans le sud-ouest du Maroc.

« De par toute l’histoire qu’il renferme, il est important de garder un lien avec ce lieu qui témoigne de l’ingéniosité de nos ancêtres », plaide Lahcen Boutirane, qui veille sur le grenier d’Aït Kine depuis des années.