flock of flying birds during golden hour

Innovation : quand la nature inspire les hommes

En bref

L’aviation, par exemple, a beaucoup à apprendre du ciel et des oies sauvages. Chaque volatile réduit son effort puisqu’il bénéficie du sillage de celui qui le précède. Airbus veut reproduire ces formations, et ça marche. Un test transatlantique mené en 2021 s’est révélé concluant : six tonnes de kérosène, soit 5 % en moins pour l’avion suiveur. Il y a quelques années, c’est le requin et son aileron effilé qui avaient suggéré le winglet, un appendice pour réduire les tourbillons aux extrémités de la voilure et baisser la consommation de 2 à 4 %. Mais pour faire encore mieux, Airbus doit voir beaucoup plus grand en commençant par plus petit. Son modèle télécommandé Albatros One a d’abord servi à vérifier l’exceptionnelle aptitude de l’oiseau marin, capable de verrouiller ou de déverrouiller ses ailes sans fatigue. Selon les phases du vol, il utilise très peu d’énergie alors qu’il navigue sur des centaines de kilomètres. C’est la même chose pour les rapaces. Mais pour aller plus loin dans l’imitation de ces champions, il faut un changement d’échelle. Et c’est dans un hangar de Toulouse (Haute-Garonne) que ça se passe. UpNext, la filiale chargée de l’innovation du constructeur Airbus y métamorphose un jet d’affaire classique en une créature ultra-réactive, donc, moins gourmande.