Mecaware recycle des batteries grâce au CO2

En bref

A l’heure où l’Europe se couvre de « giga-usines » de cellules électriques, ce procédé sans ingrédient pétrosourcé, sans effluent, moins cher et moins énergivore est une belle promesse pour les industriels.

« La principale technique pour recycler les batteries est l’hydrométallurgie, explique Arnaud Villers d’Arbouet, président et cofondateur de Mecaware. Les batteries sont broyées en une poudre contenant plusieurs métaux valorisables, la “black mass”. Cette poudre est ensuite dissoute grâce à de l’acide, puis il faut fabriquer un extractant à base de produit pétrosourcé pour chaque métal dans la solution, afin de l’isoler et de le récupérer. Le processus va durer plusieurs cycles, jusqu’à extraction complète du métal voulu. Et il faut recommencer pour chaque métal différent. » Le procédé est énergivore, génère des effluents néfastes et chers à traiter, et nécessite de grosses infrastructures. Cependant, une solution alternative a émergé de l’Institut de chimie et de biochimie moléculaire et supramoléculaire de l’Université de Lyon 1.